Le processus électoral a-t-il été biaisé lors de la présidentielle qui a porté Félix Tshisekedi au pouvoir? En visite à Windhoek en Namibie, le président congolais semble confirmé ce soupçon puisqu’il a reconnu, l’existence d’un «deal», entre son camp et celui de Joseph Kabila, pour la première transition pacifique du pouvoir en RDC.
Même si Felix Tshiskedi préfère parler d’«entente», le jeu sur les mots n’en sème pas moins le doute sur des négociations secrètes entre les deux chapelles politiques, avant même la proclamation des résultats.
“C’est un deal que nous avons fait pour que, d’abord, l’alternance se fasse pacifiquement. Donc, il y a eu cette entente, et elle s’est faite pacifiquement pour qu’après les élections législatives et la majorité qui s’en est dégagée, il y ait une coalition avec le camp de M. Kabila, le camp sortant,” a déclaré M. Tshisekedi en réponse à une question de journaliste.
Avec son homologue namibien, Hage Geingob, M. Tshisekedi a tenu dans la capitale namibienne une conférence de presse. “Jusqu’ici, c’est cet accord -si on appelait cela le deal- qu’on peut dire avoir fait pour le Congo. Pour le reste, les discussions vont bientôt commencer pour la formation d’un gouvernement,” a précisé M. Tshisekedi.
Le nouveau président congolais a annoncé que les deux parties vont travailler pour un programme commun, et il s’est dit prêt à proposer un code de conduite à ses partenaires pour respecter les règles établies et amener le peuple congolais à bon port.