Le doute n’est plus permis ! En effet, la justice a confirmé les résultats sortis des urnes. Les recours introduits par les perdants issus majoritairement de la coalition Benno Bokk Yaakaar ont été rejetés. Ainsi, les maires élus sont en train d’être installés par les autorités administratives.
Les résultats sortis des urnes le 23 janvier dernier ont été tous confirmés par la commission nationale de recensement des votes. Tous les maires élus ont été investis ou le seront très bientôt. Ainsi, aucun recours n’a prospéré; tous ont été rejetés. Il n’y a pas eu ni recomptage des voix ni nouveau scrutin. A l’exception de la ville de Pikine où Cheikh Dieng, le candidat de la grande coalition Wallu, avait introduit un recours, toutes les contestations provenaient paradoxalement du camp du pouvoir. Mais en réalité elles n’étaient pas fondées.
A preuve, l’ancien ministre de la Justice Ismaïla Madior Fall a contesté sa défaite à Rufisque au motif que les électeurs ont voté au-delà de 18 heures. A Thiès également, la mouvance présidentielle contestait la victoire du candidat de la coalition Yewwi askan wi. Mais, la contestation la plus notable est sans doute celle du ministre des Collectivités territoriales. Oumar Guèye conteste la victoire de son rival Pape Sow et a introduit un recours en annulation devant la cour d’appel. Ses partisans justifient le rejet des résultats par le fait que, selon eux, six villages et une trentaine de cités qui faisaient partie de la commune de Bambilor suite au dé- coupage de 2011 ont été rattachés à la commune de Sangalkam. Cette nouvelle configuration, d’après eux, a fait passer la population de Sangalkam de 15 000 habitants à plus de 80 000 habitants. «Ces zones rattachées ont considérablement modifié la carte électorale des communes de Bambilor et Sangalkam. Cette situation combi- née à la suppression de l’arrondissement de Bambilor devenant arrondissement de Sangalkam, a rendu caduques les anciennes cartes d’électeur des zones rattachées», indique Ousseynou Diallo, responsable de l’Apr à Kounoune. Ils font certainement semblant d’oublier que leur mentor a été le maître d’œuvre de ce redécoupage territorial. N’ayant pas obtenu gain de cause, il a boycotté l’installation de son successeur et refuse de procéder à la passation de service.
A Keur Massar également, le ministre Aminata Assome Diatta contestait sa défaite. Mais contrairement à son collègue du gouvernement Oumar Guèye, elle n’a pas persisté dans le rejet des résultats sortis des urnes.