Faut-il un référendum le 26 mai prochain ? Emmanuel Macron poursuit ses consultations parlementaires sur l’issue à donner à la crise des « gilets jaunes » mercredi après-midi. Le président a reçu à l’Elysée ce qu’il considère comme sa première opposante, Marine Le Pen. La présidente du Rassemblement national a répété qu’elle demandait une dissolution de l’Assemblée nationale.
L’entretien entre le président de la République et la présidente du Rassemblement national aura duré une heure et demie. A son issue, celle que les sondages placent en tête à quelques mois des Européennes fustige le principe du grand débat et l’idée d’un référendum à plusieurs questions. « Un QCM », critique-t-elle.
Avant de redire son plan de sortie de crise, en trois temps : « La proportionnelle intégrale, quitte à l’assortir d’une prime à la liste arrivée en tête, la mise en œuvre du référendum d’initiative populaire. Vous savez que nous le défendons depuis longtemps et je lui ai indiqué qu’il me semblait que la dissolution apparaissait le meilleur moyen pour pouvoir aboutir à une Assemblée nationale qui soit enfin représentative et dans laquelle enfin les débats et les préoccupations des Français pourraient être exprimées ».
Un entretien en forme de symbole du duel installé par l’Elysée entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen. Dernier exemple en date : la mise en place imminente, par le parti majoritaire, d’une « task force anti RN ». « La preuve que nous sommes bien au centre du jeu », réagit l’entourage de Marine Le Pen.