Les gérants des stations services brisent le silence. Ces derniers réclament la somme de 1,2 milliard de francs Cfa à l’Etat, en guise d’indemnisation.
«Nous avons rencontré nos ministres de tutelle et nous avons déposé nos dossiers avec les constats d’huissier et l’évaluation des dégâts. Mais depuis lors, avec ces inventaires qui s’évaluent à 1,2 milliard, nous n’avons reçu aucune réponse», affirme Ibrahima Fall, lors d’une conférence de presse. Le porte-parole du collectif des gérants des stations services, affirme qu’ils sont présentement dans la galère. «Actuellement, 454 travailleurs sont au chômage, sans compter les gérants qui ne travaillent pratiquement pas. Cette situation, est devenue intenable», dit-il encore, ajoutant que l’Etat est garant des personnes et des biens. Donc, selon lui, il est dans l’obligation de les rembourser ce qui a été pillé et détruit pour que ces stations puissent fonctionner à nouveau et le personnel regagner l’entreprise. «Si l’Etat ne réagit pas, nous n’excluons pas de fermer boutique. Il va falloir visiter ces stations et voir ce qu’il faut faire pour les aider. Ce sont des Sénégalais qui ont investi de l’argent», souligne Fall.
De nombreuses essenceries avaient été saccagées, lors des violentes émeutes de mars dernier, provoquées par la convocation par la justice du leader de Pastef. Ousmane Sonko avait été accusé de «viols répétitifs et de menaces de mort».
Les gérants des stations services affirment que ces violences ne doivent plus se répéter. Ils affirment que les manifestants ne doivent pas s’attaquer aux stations d’essence à cause des risques d’explosion. «Si jamais, il y a explosion, cela va faire d’énormes dégâts. Je somme les Sénégalais d’arrêter d’attaquer les stations», insiste Fall, demandant à l’Etat, qui est garant de la sécurité des personnes et des biens, de protéger ces sites hautement inflammables.