Les scandales sexuels se multiplient dans l’Apr. Babacar Sow était le chargé de communication d’Ousmane Noël Dieng, Chef de cabinet du Délégué général à la promotion des pôles urbains de Diamniadio et du Lac Rose (Dgpu).
Mais, après son licenciement, il a été contacté par Soda Guèye qui lui dit qu’elle avait en sa possession des vidéos obscènes de son ex-mentor, lequel était en pleins ébats sexuels avec sa petite amie du nom de Mame Ndack dans son bureau.
L’occasion faisant le larron, l’enseignant demande à son interlocutrice de lui envoyer les images. Ce qui fut fait. C’est alors que Babacar Sow a envoyé les vidéos au ministre Diène Farba Sarr, à Ousmane Noël Dieng et à l’épouse de ce dernier, tout en menaçant de les partager avec le célèbre Adamo, émigré sénégalais vivant en Allemagne et qui est très suivi sur les réseaux sociaux.
Atterré, le responsable politique de la commune de Kaolack este en justice et l’enquête avait permis d’interpeller Babacar Sow, Soda Guèye alias Fatou Fall et Aïssatou Sow. Auditionnée, Soda Guèye révèle avoir chipé les images dans le téléphone de son amie, Mame Ndack.
Poursuivant, la jeune fille de 19 ans déclare qu’elle voulait se venger du plaignant qui lui proposait de la promotion canapé. Elle reconnaît avoir envoyé les images à Babacar Sow qu’elle a contacté lors d’un live sur facebook, mais aussi à sa copine, Aïssatou Sow. Une version confortée par ses deux acolytes.
Et l’exploitation du portable de Babacar Sow avait permis aux enquêteurs de constater que le mis en cause avait envoyé un message à notre confrère, Pape Alé Niang, pour lui dire qu’il détenait des images compromettantes de la victime.
Aussi, les enquêteurs avaient découvert que Soda Guèye avait créé sept faux comptes sur le réseau social. Jugés hier, devant le tribunal des flagrants délits de Dakar, pour accès frauduleux dans un système informatique, collecte et diffusion d’images contraires aux bonnes mœurs, les prévenus reconnaissent partiellement les faits. Né en 1995, Babacar Sow jure n’avoir jamais menacé la victime. « La partie civile est un ami. Je lui ai même donné le nom de mon fils.
Quand j’ai reçu ses quatre vidéos, je l’ai contacté en vain. Je voulais juste l’inviter à revoir son comportement », a-t-il défendu. Quant à Soda Guèye, elle allègue que c’est la partie civile qui lui a envoyé les vidéos. Aïssatou Sow, 23 ans, a avoué avoir partagé les images avec deux de ses contacts.
« La partie civile a commis l’adultère en plein Ramadan »
Les deux conseils de la partie civile ont réclamé 5 millions de francs, à titre de dédommagement, après avoir demandé au juge de retenir les trois délinquants du net dans les liens de la détention.
Dans ses réquisitions, la représentante du Ministère public a requis deux ans, dont six mois ferme, contre Babacar Sow et Soda Guèye. Pour la répression d’Aïssatou Sow, elle a sollicité deux ans, dont deux mois ferme.
Le conseil de Soda Guèye n’a pas raté la partie civile qui, d’après lui, a commis l’adultère en plein Ramadan. « Nous sommes devenus une société pervertie. Quand j’ai lu le procès-verbal, je suis tombé des nues. S’il n’avait pas filmé, ce procès n’aurait pas lieu. Il le fait dans une institution publique, on s’émeut, on pleure et on oublie », regrette Me Abou Diallo.
Son confrère, Me Amadou Aly Kane a souligné que le prévenu harcèle les femmes mariées. Si on était en Arabie Saoudite, il serait condamné à la lapidation, assène-t-il. Me Iba Mar Diop a sollicité une application bienveillante de la loi pour Aïssatou Sow qui, selon lui, n’a aucune relation avec le plaignant.