Après les évènements du 1er février en Guinée-Bissau, le président a accusé, trois hommes liés aux cartels de la drogue d’être responsables de la tentative de coup de force. Tous ont été arrêtés après les événements du 1er février, a dit le chef de l’État.
Le président de Guinée-Bissau a accusé, jeudi 10 février, trois hommes liés aux cartels de la drogue d’être responsables de la tentative de coup de force du 1er février. Deavany la presse, le président Embalo a cité les noms de l’ex-contre-amiral José Americo Bubo Na Tchuto, chef de la marine pendant la première décennie des années 2000, de Tchamy Yala, également ancien officier, et de Papis Djemé. Tous ont été arrêtés après les évènements du 1er février, a dit le chef de l’État.
« Je ne dis pas que ce sont les politiciens qui sont derrière ça, mais la main qui porte les armes, ce sont des gens qui sont liés aux grands cartels de la drogue », a déclaré le président Embalo, avant de citer les noms des trois hommes.
Des officiers, repris de justice aux États-Unis
Ces personnes citées avaient été arrêtées en avril 2013 par des agents des services anti-drogue américains (DEA) à bord d’un bateau dans les eaux internationales au large des côtes ouest-africaines. Selon la justice américaine, ils avaient négocié les mois précédents, avec des enquêteurs américains se faisant passer pour les représentants de narco-trafiquants sud-américains, l’importation en Guinée-Bissau de cocaïne qui aurait ensuite été redistribuée en Amérique du Nord ou en Europe.
José Americo Bubo Na Tchuto avait été désigné comme un baron de la drogue par le Trésor américain. Il avait été condamné en 2016 à quatre an de prison à New York. Tchamy Yala et Papis Djemé avaient été condamnés en 2014, à New York également, à cinq et six ans et demi de prison. Ils sont depuis rentrés en Guinée-Bissau.
Le président Embalo a rapporté qu’alors qu’il était coincé à l’intérieur du Palais du gouvernement et que les combats faisaient rage dehors, « Bubo était déjà à l’état-major de la Marine et en uniforme militaire ». « À un certain moment, j’ai entendu un des assaillants dire : ‘Attendez, on va l’appeler pour qu’il nous envoie des renforts’. »