Marié et père de 2 enfants, Mor Niang 38 ans puis que c’est de lui qu’il s’agit est tailleur de profession. Il est établi au quartier Hlm Hizbou Tarkhiya (Touba). Il a été attrait hier devant le Tribunal de Grande Instance de Diourbel, (en chambre de Conseil), eu égard de la minorité de ses victimes, âgées entre 12 et 17 ans. À 38 ans, le jeune homme est accusé de viol sur 5 mineurs âgées entre 12 et 17 ans, dont deux filles de son grand-frère. Reconnu coupable des faits, il encourt 10 ans ferme.
Une petite attention pour faire « chambouler tout le plan » du tailleur
Le débat d’audience contradictoire a permis de revisiter cette histoire de mœurs. À l’origine, le réflexe de la dame Mbayang Loum qui ayant remarqué que sa fille, M. B. Niang, 12 ans, se plaignait de douleurs aux jambes, la conduite en consultation. La sage-femme va révéler que sa patiente a perdu sa virginité. Surprise, Mbayang Loum interpelle sa fille qui dénonce le tailleur Mor Niang. Mieux, elle révèle que sa sœur, M. B. Diop, 16 ans, a également subi le même sort. Aussi, révèle-t-elle que Mor Niang les menace avec un couteau à chaque fois qu’il décide de satisfaire sa libido.
Un mode opératoire « unique »
Par ailleurs, elle affirme que cela fait 2 ans qu’elles vivent ce calvaire. De retour à la maison, Mbayang Loum alerte ses voisins, Alioune Badara Mbaye et Magningue Thioune. Après avoir écouté ce récit, ceux-ci ont vite fait d’interpeller leurs filles. Là, coup de théâtre. Celles-ci leur révèlent figurer au nombre des victimes de Mor Niang, «qui les a violées à plusieurs reprises. Pour en avoir le cœur net, Alioune B. Mbaye et M. Thioune vont conduire leurs filles, M. B. Diop 16 ans, M. Diaw 12 ans, S. M. Niang 14 ans et S. Mbaye 16 ans, en consultation gynécologique. Le gynécologue du centre de santé Matlaboul Fawzaïni de Touba établit un certificat médical attestant de traces de traumatismes anciennes dans leurs parties intimes. Il s’en est suivi d’une plainte contre Mor Niang.
À l’enquête, M. B. Diop accuse Mor Niang de l’avoir violée courant 2013. Et qu’au total, elle soutient avoir été abusée à 4 reprises par le tailleur. À sa suite, M. B. Niang qui vivait avec Mor Niang dans la même maison, confie que la première fois, il l’a droguée en lui servant du lait. À l’en croire, elle dit ignorer le nombre de fois que son «père», Mor l’a violée. Idem pour sa grande sœur, S. M. Niang. Quant à M. Diaw, elle a été victime du même mode opératoire. À l’en croire, Mor l’a droguée en lui servant du lait, au moment où il lui apprenait à lire le Coran.
Elle aussi ignore le nombre de fois qu’elle a été abusée par le frère de son père. S. Mbaye a indiqué que Mor l’avait invitée dans sa chambre pour qu’elle lui apprenne à lire le français. Y étant, elle confie que celui-ci a tenté de lui faire des attouchements. Elle sera sauvée par un passant qui saluait à haute voix, le tailleur. Elle en a profité vider les lieux. Des allégations réfutées par Mor Niang. À l’en croire, il ne faisait qu’enseigner aux filles la lecture du Coran. Mangningue Thioune, civilement responsable de M. Diaw et M. B. Diop, a réclamé 1 million de francs d’intérêts civils. À la suite du parquet qui a requis 10 ans ferme, Me Serigne Diongue de la défense a plaidé la relaxe de son client.
Le verdict sera connu le 1er août prochain.