En Algérie, c’est un 10e vendredi de manifestation qui se prépare pour les Algériens. Cette semaine, pas de bouleversement politique, mais plusieurs hommes d’affaires ont été arrêtés. Alors les manifestants, dans tout le pays, ont demandé au cours des dernières semaines « le départ de la mafia ». Mais ces arrestations suffiront-elles à calmer la contestation, ce n’est pas sûr.
Les frères Kouninef, Issad Rebrab, Chakib Khelil. Des oligarques, la première fortune du pays, un ancien ministre de l’Energie. Ce sont des hommes puissants qui ont été visés par la justice cette semaine. Parallèlement, dans un message, Ahmed Gaid Salah, le chef d’état-major a répété que la justice s’emparerait des affaires de corruption.
Mais surtout, dans l’opinion publique, c’est le rôle d’Ahmed Gaid Salah qui est contesté. L’impression que le chef d’état-major donnait des ordres à la justice était suffisamment importante pour que l’armée et le parquet d’Alger publient des communiqués à destination de la presse affirmant que l’armée n’était à l’origine d’aucune contrainte ni d’aucune pression sur la justice.