Le président ivoirien Alassanne OUATTARA, a fait dernièrement une annonce sur la disparition programmée du franc CFA. Cette annonce pour le moins laconique et solitaire a attisé de vives tensions en Afrique de l’ouest, plus particulièrement et partout dans la zone monétaire du Franc CFA.
C’est la déclaration de guerre de leardership entre les francophones et anglophones qui semble être larvée. Au SENEGAL, comme partout en Afrique de l’Ouest la crise née du débat sur la disparition programmée du Franc CFA se fait sentir de plus belle. Et si l’on en croit le journal en ligne La nouvelle tribune, si la question a été initiée par l’activiste Kemi Seba, elle a été reprise au compte de certains leaders, et autres activiste panafricains.
D’abord des polémiques puis des actions et réactions
Le journal affirme que c’est Kemi Seba le très médiatique polémiste panafricain, qui serait , entre autres, à l’origine d’une lutte âpre contre cette monnaie néocoloniale. Par ricochet, les politiciens ont tant que faire se peut, essayé de tenir un discours apaisant, censé être le discours de la raison. Ils ont essayé disent-ils, d’inciter les gens à savoir raison garder. Mais la rue africaine et les cercles intellectuels, n’ont pas voulu en démordre. ils n’ont cessé tout le long de ce combat, à fustiger une mascarade à la France africaine.
Les politiques de saupoudrage et de discours technocratiques, n’ont pas réussi à décourager les foules africaines, avides de souveraineté à retrouver et, de dignité a recouvrer.
C’était à l’occasion d’une visite d’état du président français, Emmanuel Macron en Cote d’Ivoire, que le président ivoirien, Alassane Dramane Ouattara en compagnie de Macron ont « co-annoncé » le remplacement du FCFA par la nouvelle monnaie panafricaine ECO.
Si l’on en croit la rue africaine, le seul fait que cette annonce ait eu lieu en présence exclusive du président MACRON et en l’absence de ses autres pairs africains est suffisant pour révéler cette stratégie de saupoudrage, des sbires France-africains.
Clivages sur la toile entre les pro-Buhari et les pro-Ouattara
Les pays anglophones n’ont pas tardé à fustiger cette démarche et n’entendent pas continuer à jouer le jeu néocolonial de monsieur Alassane Ouattara. Du Nigeria en passant par le Ghana, des voix autorisées se sont levées pour dénoncer la main mise de la France dans ce qui semble être un « deal » entre les « préfets » de la France en Afrique, en l’occurrence messieurs Macky Sall et Ouattara.
Le Nigéria et le Ghana semblent ne pas se reconnaître dans la politique monétaire imposée par le président ivoirien Ouattara. si l’on en croit des cercles autorisés, monsieur Ouattara voudrait s’ériger en « banquier/technocrate » pour dicter ses volontés à des pays comme le Nigeria ou le Ghana qui sont beaucoup plus en avance que la Cote d’Ivoire.
Il faut rappeler au passage que le Nigéria(PIB 560 Milliards $US) fait 15,5 fois la Cote d’Ivoire (PIB 36 Milliards $US). Par ailleurs, il faudrait noter que la Côte d’Ivoire l’exemple parfait du succès du FCFA, enregistre, selon la Banque Africaine de Développement, le plus grand taux de chômage au monde. avec un taux de chômage qui oscille entre 79 et 90%.