Le président soudanais déchu Omar El-Béchir a été transféré dans une prison de Khartoum, a indiqué mercredi 17 avril à l’AFP un proche de l’ancien chef de l’Etat renversé par l’armée le 11 avril sous la pression de la rue. Cependant, Omar el-Béchir pourrait trouver l’asile en Ouganda s’il le souhaite et s’il en faisait la demande.
L’Ouganda est prêt à offrir l’asile à l’ancien président soudanais Omar el-Béchir s’il en fait la demande, a déclaré le mardi 16 avril 2019, Henry Okello Oryem ministre d’Etat ougandais chargé des Affaires étrangères qui affirme que Omar el-Béchir est l’un des garants du processus de paix au Soudan du Sud: » Omar el-Béchir et le président ougandais Yoweri Museveni sont tous deux garants de l’accord de paix conclu au Soudan du Sud, pays voisin de l’Ouganda ».
Le ministre a déclaré que les autorités de Kampala suivaient de près les événements à Khartoum, où les manifestations de rue ont continué même après la destitution de M. el-Béchir par l’armée la semaine précédente.
«Nous surveillons le Soudan de très près, dans la mesure où nous considérons le Soudan comme notre voisin immédiat. La transition est un processus très volatile, et nous exhortons le gouvernement soudanais à respecter la volonté du peuple »,a indiqué M. Oryem. L’armée soudanaise a destitué et arrêté M. el-Béchir le 11 avril, après quatre mois de manifestations d’ampleur nationale contre ses trois décennies de règne. La grande muette a également affirmé récemment que le nouveau gouvernement civil qui suivra celui de la transition décidera du sort de Béchir, à savoir l’envoyé à la CPI ou pas pour être jugé puisque cette institution lui reproche depuis belle lurette d’être coupable de crimes de guerre et de crime contre l’humanité.