L’affaire de trafic de passeports diplomatiques entre la présidence de la république et le Ministère des Affaires étrangères a connu son épilogue.
Un an de prison ferme, c’est la peine infligée par le juge à l’adjudant-chef de la gendarmerie, Mamadou Lamine Ba, en service à la Présidence, Assane Ndione, gendarme en service au Bureau des passeports diplomatiques du ministère des Affaires étrangères, et leur co-prévenus.
Ils ont comparu, hier, devant le tribunal militaire qui les a reconnu tous de complicité de faux dans des écritures privées.
En rendant sa décision, le juge suit le maître des poursuites qui avait requis un an de prison ferme. Selon le procureur, les faits d’association de malfaiteurs, de trafic de migrants, de complicité de faux et usage de faux en écriture privée et faux dans un document administratif sont établis.
«Il y a eu une falsification des documents dans ses écritures mais également dans sa signature. Il y a eu également un faux qui a permis l’établissement de ce passeport diplomatique. Tous ceux qui ont intervenu dans ce dossier veulent de l’argent. La quête de l’argent. Il s’agit bien d’une association de malfaiteurs. Il y a également eu corruption dans cette affaire parce que des sommes ont été distribuées. Les faits renferment également les faits d’escroquerie», a dit le parquetier.
Auparavant, l’agent judiciaire de l’Etat a demandé à ce que les intérêts civils de l’Etat soient préservés parce qu’il ne sait pas «le nombre de passeports qui a été donnés et le préjudice subi par l’Etat». Mamadou Lamine Ba, adjudant-chef de la gendarmerie de son état, était en service à la Présidence au moment de l’éclatement de cette affaire. Il lui est reproché de jouer un rôle important dans la procédure à suivre et le ton des lettres de demande de passeport diplomatique aux clients du réseau. Par la suite, il glissait les dossiers dans le parapheur présidentiel. En contrepartie, il recevait des transferts d’argent.
De son côté, Assane Ndione, gendarme en service au niveau du Bureau des passeports diplomatiques du ministère des Affaires étrangères au moment des faits avait en charge de faire accomplir aux bénéficiaires, à la vitesse de l’éclair, les formalités de dépôt permettant l’obtention du passeport diplomatique. Devant le tribunal, il a reconnu avoir reçu des sommes d’argent pour service rendu.